Le crédit pour interdit bancaire est possible
En France on parle d’interdit bancaire pour une personne interdite d’émettre des chèques et d’utiliser une carte bancaire classique. La personne va alors être fichée au FCC. Ce fichier est accessible aux banques et aux organismes de crédit à n’importe quel moment. Ces établissements le consultent à chaque demande de crédit ou ouverture de compte. Si le demandeur est alors inscrit au FCC, il est peu probable que sa demande soit acceptée. Néanmoins, tout espoir n’est pas perdu et il est tout de même envisageable d’obtenir un crédit lorsque l’on est interdit bancaire. Cet article revient sur tout ce qu’il faut savoir concernant cette situation et quelles sont les meilleures astuces pour voir sa demande de prêt être acceptée.
Interdit bancaire en France
La première chose sur laquelle il faut revenir, c’est la notion d’interdit bancaire. Beaucoup de personnes croient qu’être inscrit au fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP) entraîne une interdiction bancaire, ce qui n’est pas le cas. Par contre, cela va également réduire vos chances de voir votre demande de crédit être acceptée.
Plus précisément, on parle d’interdiction bancaire pour les personnes inscrites au fichier central des chèques (FCC). Le FICP et le FCC sont deux fichiers différents même s’ils présentent quelques similitudes. Pour être inscrit au FICP il faut avoir eu un défaut de paiement pour le remboursement d’un crédit ou d’un découvert. Une demande de dossier de surendettement entraine également une inscription au FICP. Concernant le FCC il contient des personnes dont la faculté d’émettre des chèques ou d’utiliser une carte bancaire a été retirée, que ce soit à la suite d’un paiement sans provision ou à la suite d’une décision judiciaire. On parle alors d’interdiction bancaire lorsqu’une personne est inscrite au FCC.
Les deux fichiers ne sont donc pas les mêmes, et seul le FCC entraîne véritablement un interdit bancaire. Néanmoins, dans les deux cas, la personne éprouvera des difficultés à obtenir un emprunt ou pour ouvrir un compte.
Régulariser sa situation
Avant d’évoquer les solutions d’emprunt en cas d’interdiction bancaire, il est d’abord conseillé d’essayer de régulariser sa situation. Cela signifie que la personne inscrite au FCC doit payer les montants sans provisions qu’elle a financés avec des chèques et/ou sa carte bancaire. Pour cela il existe trois façons de faire :
- Payer directement le bénéficiaire que ce soit en espèce, virement ou chèque de banque et lui demander de restituer le chèque impayé
- Déposer les fonds nécessaires sur son compte chèque et demander à la banque de les utiliser pour régulariser les impayés
- Réapprovisionner le compte et demander au bénéficiaire de représenter le chèque
S’il n’y a pas de décision judiciaire derrière cette interdiction bancaire, la régularisation obtenue grâce à l’une de ces trois solutions, entrainera automatiquement une suppression du FCC. La personne ne sera plus considérée comme en situation d’interdit bancaire.
Le problème, c’est que lorsque l’on est interdit bancaire on ne peut pas toujours régulariser immédiatement notre situation. Si les montants des chèques non provisionnés sont trop élevés, il peut être difficile de les régulariser rapidement.
Faire appel à un courtier
Etre interdit bancaire ne signifie pas que toutes les banques refuseront la demande de crédit bancaire, mais qu’il sera très difficile d’en trouver une qui accepte. Tout va dépendre du montant du prêt demandé et de la situation professionnelle et financière du demandeur. Pour trouver plus facilement une banque qui accepte votre demande, le mieux est de vous adresser à un courtier en prêts bancaires. Son rôle est de servir d’intermédiaire entre vous et les banques. Vous lui définissez votre demande, et il s’occupe de chercher quelles sont les meilleures offres. Il pourra également vous aider à négocier l’éventuel crédit. Sachez qu’il existe des courtiers en ligne. En aucun cas faire appel à un courtier ne vous engage à accepter les offres qu’il vous propose. Avant de demander de l’aide à un courtier, vérifiez bien que rien ne stipule que vous devez lui payer des frais au cas où aucune offre ne vous conviendrait.Quelques crédits intéressants
Si aucune demande de crédit classique n’est acceptée, il existe encore d’autres solutions. Vous pouvez notamment essayer de faire une demande de microcrédit. Dans ce cas, il faut vous adresser à un réseau d’accompagnement social. Il faut savoir que ce type d’emprunt est limité à 5 000 € maximum. LE remboursement s’effectue sur une durée ne pouvant excéder 5 ans. Concernant le coût du microcrédit, selon les établissements et le montant demandé, ce coût peut varier de 1,5 à 4 %. Il s’agit d’une alternative très pratique pour celles et ceux qui souhaitent obtenir un emprunt d’un faible montant, alors qu’ils sont inscrits au FCC.
Une autre solution est le prêt entre particuliers. Au lieu d’emprunter auprès d’une banque ou d’un organisme de crédit, l’emprunt se fait auprès d’un ou plusieurs particuliers. Pour ces derniers c’est souvent l’occasion d’investir une partie de leur épargne dans un placement assez rentable. Les conditions sont plus laxistes, mais il est conseillé de passer par un organisme spécialisé dans le prêt entre particuliers et d’éviter les offres trop alléchantes proposées par des inconnues sur internet. Les arnaques au crédit sont légion. Le mieux est encore de pouvoir effectuer cet emprunt auprès d’un membre de votre famille ou de l’un de vos amis. Non seulement vous êtes sûr de ne pas vous faire arnaquer, mais en plus il sera plus facile à négocier et le coût sera plus faible.
Finalement, le prêt sur gage est également une solution pour les personnes en situation d’interdit bancaire. Cette solution consiste à déposer un ou plusieurs objets en échange d’une somme d’argent en espèce qui vous sera prêtée. Si vous réussissez à rembourser à temps le prêt, vous pourrez récupérer les objets. Sinon, vous serez obligé de les laisser au prêteur sur gage, qui les vendra aux enchères. En France, seules les caisses de crédit municipal peuvent proposer cette forme de crédit. L’objet va alors être estimé par des experts et le prêt obtenu représente entre 50 % et 70 % de la valeur estimée du bien.